MEET THE “FRENCH” DOCTORS : Justine Videau, psychomotricienne.
- SANTÉ - BIEN-ÊTRE
- La rédaction
- 5 mars 2021
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Depuis combien de temps à Dubai ?
Depuis 3 ans, je suis arrivée en septembre 2017. C’est ma première expérience professionnelle en dehors de la France !
D’où venez-vous ?
Je suis originaire de la banlieue bordelaise et, après mes études, j’ai habité pendant 3 ans à côté de Toulon, dans le Var.
Quel est votre métier/spécialité ? En quoi consiste-t-il ? Quels sont domaines d’expertise ou de prédilection ?
Je suis psychomotricienne, j’exerce donc une profession paramédicale sur prescription faite par le médecin traitant ou le pédiatre du patient. J’accompagne principalement des enfants et des adolescents présentant des difficultés au niveau de leur développement psychomoteur.
Les aspects de ce dernier sont la motricité globale, la motricité fine, le graphisme, le repérage dans le temps et l’espace, le schéma corporel.
J’aime particulièrement proposer des activités de stimulation sensorielle et de relaxation aux enfants et adolescent qui présentent un trouble du spectre autistique, une agitation ou des signes de stress et d’anxiété.
À partir de quel âge avez-vous eu envie de prendre cette voie et pour quelle raison ?
J’ai choisi ce métier en classe de Terminale, quelques mois avant le BAC, mais je savais depuis plusieurs années que les études paramédicales m’intéressaient. J’avais également eu de bonnes expériences avec de jeunes adolescents porteurs d’un handicap dans ma pratique de l’équitation.
J’ai donc choisi de devenir psychomotricienne pour accompagner des enfants qui présentent un handicap moteur ou intellectuel.
Où avez-vous étudié ?
J’ai fait mes études à l’Université de Bordeaux ! On était en petites classes de 60 étudiants, l’ambiance était très familiale. Mes expériences de stage dans la région ont été variées, ce qui a été très formateur ! J’ai travaillé avec des enfants présentant des troubles psychologiques, dans une école primaire et puis dans un centre d’éducation motrice.
Pourquoi avoir choisi Dubai pour exercer ?
J’avais très envie d’avoir une expérience à l’étranger lorsque j’ai décroché un entretien pour un poste à Dubai. Trois mois après j’étais ici, alors que je n’avais jamais quitté l’Europe auparavant et que je ne connaissais la ville que par Google Maps. J’ai été attirée par le mélange multiculturel de la ville et le fait que les avions de l’aéroport de Dubai pouvaient m’amener dans des destinations du monde entier !
Quelles sont les challenges/difficultés/facilités pour exercer le métier de médecin à Dubai ?
Le plus grand challenge, pour moi, a été l’obtention de ma licence de travail auprès des autorités médicales de Dubai. La constitution du dossier est longue (environ trois mois) et mon métier n’est pas connu des médecins anglo-saxons (voir difficile à prononcer pour eux) ce qui m’amenait à expliquer ma pratique à chaque étape du processus.
Est-ce plus simple ou plus compliqué qu’en France ?
Ma pratique à Dubai est différente de celle en France en raison des profils hétérogènes de mes patients. En France, les centres ou cliniques se spécialisent dans le traitement d’un type précis de trouble. Ici, je peux recevoir dans la même journée un enfant qui présente des difficultés de graphisme, un jeune enfant qui a un retard de la marche, un adolescent anxieux et un enfant qui a un trouble du spectre autistique.
Dans votre spécialité, rencontrez-vous des pathologies plus spécifiques / plus courantes à Dubai ?
Je rencontre ici beaucoup d’enfants qui présentent un haut potentiel intellectuel ainsi que des signes d’anxiété. Par ailleurs, certains jeunes enfants ne sont pas suffisamment stimulés au niveau de la motricité fine et de l’autonomie. Sans vouloir généraliser, j’ai l’impression que le style de vie à Dubai n’encourage pas les enfants (ni les adultes) à faire les tâches du quotidien par eux-mêmes et à être indépendants dans leur routine.
Quels sont les éléments les plus motivants de votre métier ?
Le fait que je sois en contact avec des enfants et des adolescents m’amène à me réinventer et à apprendre de nouvelles choses tous les jours ! C’est très dynamisant et, grâce à eux, je ne m’ennuie jamais dans mon métier.
Avec le recul, que referiez-vous différemment ?
Rien du tout, je n’ai pas de regrets concernant mon passé professionnel, toutes mes expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, ont participé à mon évolution !
Avec la crise du Covid-19, comment la clinique où vous exercez s’est-elle adaptée pour gérer la situation ? Comment fonctionne la télémédecine ?
J’ai pratiqué les téléconsultations pendant quelques temps, cela a été une bonne expérience, mais après quelques semaines, je trouvais que le dispositif limitait ma pratique.
Ce n’était pas facile pour certains enfants de se concentrer pendant 45 minutes par le biais de l’écran. Heureusement, à partir du mois d’avril, les autorités médicales du pays m’ont permis d’aller voir mes patients à leur domicile.
Le fait de les voir évoluer dans leur quotidien a été très enrichissant et j’ai eu l’impression de les soutenir activement durant la période de confinement.
Vos deux bonnes adresses à Dubai ?
J’aime beaucoup aller au Courtyard à Al Quoz, le cadre est très original et différent de ce que l’on voit d’habitude à Dubai. Il y a plusieurs petites boutiques, un très bon restaurant qui s’appelle Cassette ainsi qu’un théâtre avec une troupe super dynamique !
Le centre équestre Furusiya au sein duquel j’ai renoué avec une passion de longue date et où je me suis sentie très bien accueillie. L’équipe est francophone et très professionnelle et j’aime beaucoup l’ambiance nature et simple de ce lieu !
LE MOT DE LA FIN
Merci à l’équipe de Dubai Madame de m’avoir permis de vous parler de mon travail, et pas que !
Si vous souhaitez en savoir plus, j’ai créé un compte professionnel sur les réseaux sociaux dans lequel je partage des astuces pour stimuler la psychomotricité de vos enfants (Psychomot_Dubai).
Consultation avec Justine Videau : French Clinic à Dubai Healthcare City
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