MEET THE “FRENCH” DOCTORS: Dr Blandine Manceau, Médecin généraliste
- SANTÉ - BIEN-ÊTRE
- La rédaction
- 4 novembre 2021
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Depuis combien de temps à Dubai ?
Je suis arrivée aux Émirats arabes unis cette année, en juillet. Je suis donc toute nouvelle ici !
D’où venez-vous ?
Je suis née et j’ai grandi à Angers (France). J’ai exercé en tant que médecin généraliste durant deux années dans plusieurs villes bretonnes dont Brest, puis trois ans à Paris et enfin deux ans à Marseille que nous venons de quitter avec un petit pincement au cœur pour venir nous installer ici.
Quel est votre métier/spécialité ? En quoi consiste-t-il ? Quels sont domaines d’expertise ou de prédilection ?
Je travaille comme médecin généraliste (ou médecin de famille comme disent les anglo-saxons !) depuis sept ans. Mon métier consiste à soigner tout le monde, à tout âge (enfants, adultes, personnes âgées) pour toutes les maladies courantes, et à rediriger les personnes atteintes de pathologies plus sévères vers des spécialistes ou des services d’urgence selon la gravité de la situation. Je suis le premier point de contact avec la chaîne de soins médicaux lorsqu’un patient rencontre des problèmes avec sa santé.
En tant que généraliste, j’ai deux domaines d’expertise. Le premier est technique : je dois reconnaître et savoir traiter les pathologies courantes, et détecter celles que je soupçonne nécessiter une prise en charge plus pointue par des spécialistes. Le second est social : avec le temps, une relation de confiance se crée avec les patients.
Les familles me font petit à petit rentrer dans leur vie, les enfants me reconnaissent, je les vois grandir et progresser. Je suis les naissances, on me tient informée des décès…
Cette relation privilégiée permet parfois de corriger des situations avant qu’une prise en charge médicale soit nécessaire. Par exemple, si la dépression ou les burnouts sont bel et bien des maladies nécessitant un traitement médical, il suffit parfois de conseiller à un jeune actif anxieux au travail qui a la tête dans le guidon de changer d’entreprise, ou à quelqu’un qui entretient une relation toxique d’en sortir, pour éviter une dégradation qui nécessitera un traitement médical par la suite.
C’est cette association entre technique et social qui fait, à mes yeux, la singularité du métier de médecin de famille.
À partir de quel âge avez-vous eu envie de prendre cette voie et pour quelle raison ?
J’ai eu envie de devenir médecin au lycée. Je n’ai pas eu de déclic particulier ou de parents médecins, … J’avais juste envie de soigner les gens et de les aider.
Où avez-vous étudié ?
J’ai fait mon externat à Angers puis mon internat à Rennes. J’ai eu de la chance de travailler dans les hôpitaux de Saint-Malo en gynécologie et pédiatrie, puis à Saint-Brieuc aux urgences et finalement à Belle-Île-en-Mer en médecine libérale. Cette expérience fut particulièrement enrichissante. J’y ai découvert la médecine insulaire qui implique d’être très autonome puisque l’isolement géographique fait qu’il est plus difficile de rediriger les patients vers des spécialistes ou des services d’urgence.
Pourquoi avoir choisi Dubai pour exercer ?
Mon mari a eu une opportunité professionnelle au Technology Innovation Institute d’Abu Dhabi. Nous travaillions alors tous les deux à Marseille et y étions très heureux, nous prévoyions d’y fonder une famille (puisque nous attendons notre premier enfant pour mars 2022 !). Après une longue réflexion et beaucoup de questions posées auprès des communautés d’expatriés aux Émirats, nous avons décidé, nous aussi, de tenter l’aventure !
J’ai rapidement découvert la French Clinic et l’idée de travailler dans une clinique où une partie des patients sont Français ou francophones m’a beaucoup plu.
Quelles sont les challenges/difficultés/facilités pour exercer le métier de médecin à Dubai ?
Concernant les facilités, je dirais d’abord que les moyens humains et techniques dans les cabinets libéraux sont plus importants ici qu’en France. À The French Clinic, je peux faire réaliser des prises de sang et des électrocardiogrammes sur place. J’ai également en permanence des infirmières qui peuvent m’assister pour cela ou prendre la tension, le poids, la taille, …
Concernant les challenges et difficultés, contrairement à l’exercice de la médecine générale en France où l’argent n’entre jamais dans l’équation grâce au précieux système de santé qu’est la sécurité sociale, ici, il faut avoir une mutuelle dont la couverture peut varier d’un employeur à un autre. C’est un peu déroutant, mais c’est aussi l’occasion de voir comment cela fonctionne hors de France, comme dans beaucoup de pays du monde d’ailleurs, et de bien mesurer la chance que nous avons en France d’avoir ce système.
Est-ce plus simple ou plus compliqué qu’en France ?
La pratique de la médecine en soi reste la même.
Dans votre spécialité, rencontrez-vous des pathologies plus spécifiques / plus courantes à Dubai ?
Je rencontre pour l’instant les mêmes pathologies qu’en France : infections urinaires, infections virales (rhino-pharyngites, gastroentérites, COVID…), douleurs musculaires ou maux de dos. Je suis des pathologies chroniques comme le diabète, l’hypertension… Et je vois des personnes anxieuses ou en surpoids avec des besoins de conseils en nutrition.
Quels sont les éléments les plus motivants de votre métier ?
Comme je le disais plus haut, développer une relation de confiance, voir les enfants naître, grandir. Plus généralement aider les gens à se soigner, les aider dans leurs inquiétudes ou la maladie et les voir retrouver le sourire quand les problèmes sont résolus.
Avec le recul, que referiez-vous différemment ?
Rien, je suis très heureuse aujourd’hui et curieuse de voir où la vie m’amène.
Avec la crise du Covid-19, comment la clinique où vous exercez s’est-elle adaptée pour gérer la situation ? Comment fonctionne la télémédecine ?
En sus des mesures sanitaires comme le port du masque, la désinfection régulière des locaux, la clinique a développé la téléconsultation qui permet de consulter à distance.
Nous faisons cela par Zoom et cela fonctionne très bien, les gens sont très contents.
Je travaille sur place les lundis et mercredis et un samedi matin sur deux. Je suis aussi disponible en téléconsultation le reste de la semaine.
Vos deux bonnes adresses à Dubai ?
L’Alliance Française, la brasserie Boulud… et The French Clinic pour les besoins en consultations médicales ! 🙂
LE MOT DE LA FIN
Je suis très heureuse de vivre cette aventure d’expatriation au Émirats arabes unis, de travailler à The French Clinic, et j’ai hâte de faire votre connaissance, vous qui me lisez :).
Consultation avec le Dr Blandine Manceau,
Les lundis, mercredis, un samedi matin sur deux à la French Clinic.
Téléconsultations les dimanches, mardis et jeudis.
The French Clinic, Dubai Health Care City
Clinic 3016, Block C/D – Building 64, Al Razi Medical Complex
Tel : +971 4 429 8450
Web : www.frenchclinic.com