La légende de Saint Nicolas
» La légende est un récit fictif qui est lié à une vie remontant à des périodes obscures. Elle ne renaît qu’ à travers l’imagination de conteurs et fait appel au merveilleux… »
Pas à pas, nous nous acheminons vers cette période tant attendue de nos enfants… Noël!
Qu’ils appartiennent à des familles croyantes ou non, l’excitation de ces petits autour de cet événement sacré ne le rend que plus mystérieux…
Il appelle nos bambins à ouvrir leur cœur, un certain soir de décembre, mais aussi à déposer leurs souliers au pied de la cheminée. Oui,… dans nos Émirats ce serait plutôt des sandales au pied de nos palmiers….
Le premier pas de cette période de l’Avent s’ouvre par la fête du 6 décembre appeléeÂÂ « La saint Nicolas ».
Mais qui était donc ce Saint? Remontons le temps!
L’origine de « Saint Nicolas » remonterait à plus de dix mille ans.
À cette époque, le monde des humains est jalonné par la présence de dieux. Dieux païens possédant des pouvoirs extraordinaires. Les hommes les craignaient autant qu’ils les vénéraient. Ces êtres surnaturels mi-mythiques mi-légendaires seront repris par la religion judéo-chrétienne pour mener le peuple païen sur un chemin emprunt de spiritualité.
En voici le récit :
Une légende Indo-européenne raconte qu’un sorcier représentant l’esprit protecteur de la Nature vivait dans ces contrées. C’était le dieu Pan masqué et aux cornes en croissant de lune.
Puis, chez les peuples du Nord, Odin le guerrier, Dieu de la magie et du savoir illuminait les sapins des demeures royales. De son pouvoir, il attirait le printemps. Il serait fêté aussi un certain 21 décembre. On le représentait avec une barbe blanche et vêtu de rouge, chevauchant un cheval immense à six pattes! L’origine du mythe s’affine…
En Europe, encore loin de la caricature, naquit un homme à Patara – l’actuelle Turquie- entre 250 et 270 après J-C. Il se prénommait, Nicolas et fut évêque de Myre.
De sa vie, nous en savons peu mais il fut un homme bon et généreux.
Nicolas de Myre mourut un 6 décembre 343 probablement condamné par les Romains. À sa mort, une huile jaillît de sa tête et une fontaine de ses pieds qui guérissait les malades dit-on. Il y eu tellement de miracles attribué à ce Saint qu’il est désormais le patron des navigateurs, des prisonniers, des avocats, des célibataires mais surtout des enfants dans toute l’Église Latine.
Évêque, Martyr puis Saint… une légende naquit.
Nicolas, ayant hérité à la mort de ses parents d’une grande fortune, il en fit don à une famille très pauvre. Le père voulait vendre ses trois filles. Un soir, il fit tomber dans la cheminée trois petits paquets d’argent et les sauva d’un avenir incertain.
Un peu plus tard, un autre miracle lui fut attribué : trois princes prisonniers devaient être exécutés dans un donjon, l’empereur Constantin reçu en songe l’évêque qui lui demanda de les libérer. Ce qui fut fait!
Au XIIème siècle, l’histoire fut transformée en Lorraine ( il en est le Saint Patron !) et dans le Nord de la France. Le donjon devint une cuve ou un tonneau et les princes devinrent trois petits enfants … C’est la légende populaire la plus connue mais aussi la plus terrible :
On raconte que Saint Nicolas aurait délivré trois enfants des mains d’un boucher. Celui-ci, vivant au milieu de la forêt, les aurait capturés pour ensuite les broyer et les jeter dans un tonneau à saler. Sept ans plus tard, le Saint passant par la forêt, insistaÂÂ pour manger de cette viande salée. L’aubergiste dévoilé s’enfuit et Nicolas ressuscita les petits et punit le boucher… Tout est bien qui finit bien !ÂÂ ÂÂ
De nos jours, il est fêté partout le 6 décembre, de la Grèce en passant par la France, l’Allemagne, la Hongrie, la Russie et même l’Angleterre… Se seraient les parents qui l’aurait transformée en fête punitive! ( ah! ces parents!)
Avant de distribuer dans sa grande générosité des friandises aux petits enfants en guise de récompenses pour leur bonne conduite, Saint Nicolas demandait s’ils avaient été sages tout au long de l’année! Si non, son compagnon, le fameux père Fouettard, qui n’est autre que le boucher reconverti, distribuerait des coups de martinet.
Que préfériez-vous étant petit?
Les bonbons ou le martinet?
À pied, en bateau, sur son cheval blanc ou sur son âne magique, on l’appellera Saint Nicolas en France, Sinterclaas pour nos amis belges, Nikolaus pour nos voisins d’Allemagne, Kleeschen au Luxembourg…
Où que vous soyez! Qui que vous soyez! Déposez vos souliers et le lendemain du 6 décembre, il aura déposé des gourmandises, des speculoos, des nics-nacs, des Mannele d’Alsace ( brioche), des noix, du pain d’épices ou une orange.
Un petit conseil, mettez aussi un bol de lait ou une carotte pour son fidèle destrier!…
Et sur l’air de » La mère Michèle » vous chanterez :
» O grand Saint Nicolas patron des écoliers
» apportez -moi des pomm’s, des prun’s dans mes souliers
» je serai toujours sage comme un petit mouton
» je dirai mes prières pour avoir des bonbons
» sur l’air du tra la la la. (bis)
» sur l’air du tra déri déra et tra la la
Une petite précision : Au XVIIIème siècle, les Hollandais protestants l’emportèrent avec eux vers le Nouveau Monde et par déformation Saint Nicolas devint « Santa Claus « … Mais ça, c’est une autre histoire!…