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Interview de Mohammed Sultan Al Habtoor

Ce mois-ci dubai madame est allé interviewer Mohamed Sultan Al Habtoor, célèbre émirien âgé de 28 ans, qui travaille dans le secteur de l’art au niveau international et local et est très impliqué dans le monde de la mode dans les Émirats mais aussi à l’extérieur.

Auparavant, il fut officier de l’armée aux commandes des opérations spéciales aux Emirats et a été nommé par la Royal Military Academy Sandhurst en Grande-Bretagne.

Pourriez-vous vous présenter brièvement pour ceux qui ne vous connaissent ?
Je travaille actuellement pour des sociétés de commissaires priseurs comme Bonhams, Philipps et Sothebys, en tant que consultant pour le Moyen Orient. Précédemment, j’ai travaillé avec le DIFC en dirigeant le département des  » arts et culture  » qui organise le Art Dubai Fair avec leur équipe mais aussi avec le partenaire majeur (DIFC) dans les projets et activités parallèles.
Je suis aussi artiste moi-même et je suis aussi considéré comme une référence nationale dans le monde de la mode, notamment dans la région, grâce à mon sens aigu du style et à mon esprit libre qui a été reconnu par un grand nombre de personnes.

Comment vous définiriez-vous ?
Actuellement, je travaille sur un énorme projet qui classera Dubai comme une destination incontournable dans le monde. La musique, la mode et les arts feront partie du projet ce qui est très excitant. Même si j’aimerais vous en dire plus, je garde le secret.
Le chemin est encore long ; heureusement j’ai retenu le meilleur en débutant avec ma famille et j’ai tout retenu pour essayer d’atteindre et d’obtenir le meilleur. Il y a beaucoup d’obstacles sur ce chemin, mais je les surmonte avec de la force, une grande foi et un peu de magie. Je crois aux rêves, certains rêves doivent être gardé pour soi mais d’autres doivent être partagé avec le monde.
Je n’aime vraiment pas me décrire parce que beaucoup de gens ont différentes opinions et évidemment beaucoup d’entre eux ne vont décrire que leurs bons côtés oubliant que nous sommes humains et que nous ne sommes pas parfaits. Donc je préférerais ne pas en dire trop et peut-être, si vos lecteurs me rencontrent un jour, je leur donnerai la permission de me décrire et de vous le rapporter.

J’ai appris que vous êtes artiste peintre, pourriez-vous définir votre style et vos influences ? Comment avez-vous découvert la peinture ?
Effectivement je suis peintre et je crois que c’est de famille. Nous avons tous un côté artistique, à commencer par mon père qui a été un collectionneur bien avant que je vienne au monde. J’ai commencé à gribouiller sur des papiers avant même d’aller à l’école et j’avais aussi l’habitude de dessiner sur les journaux, les magazines et même les murs et les meubles de la maison… ce que mes parents n’appréciaient guère. Lors de ma dernière année au lycée, on m’a toujours dit que je ne serai jamais artiste et on m’a conseillé de ne pas continuer là dedans et de prendre une autre direction, ce qui honnêtement a créé en moi une phobie (je crois que la raison était que j’étais très passionné et je n’ai jamais vraiment suivi le sujet demandé mais le développais via une autre approche avec ma propre technique et compréhension). Donc j’ai arrêté de peindre et pris une autre voie et ai obtenu mon diplôme dans un secteur complètement différent. Ainsi, ma carrière a été sur le point de devenir politique. C’est seulement récemment que j’ai eu le courage, encore grâce à mon amour de l’art, de prendre du recul par rapport à ça.
Je définirai mon style comme du pop art contemporain. Je puise mon inspiration dans une déclinaison de  » smileys « . Mon art est basé sur les sentiments et les valeurs qui me sont propres, entouré de mes amis et influencé par des icônes telles que David Bowie. Mes couleurs sont très vives et fluorescentes et mon public cible les personnes de tout âge, à la fois les enfants parce qu’ils aiment les couleurs vives et à la fois les adultes parce qu’ils voient de l’humour dans ces  » smileys « .

Que pensez-vous de l’émergence des artistes émiriens sur la scène internationale ? Selon vous, sont-ils les ambassadeurs de la culture émirienne à l’étranger ?
Je considère encore les Émirats comme un très jeune pays dans le monde de l’art, mais le chemin que nous prenons actuellement est incroyable. Il y a des secteurs où il y a encore besoin d’un travail important mais dans d’autres endroits je vois les Émirats être des leaders dans la région. Je ne crois pas encore qu’il y ait encore un ambassadeur des Émirats dans le monde de l’art et pour cette raison, nous avons besoin de plus et nous devrions avoir une participation internationale pour commencer à reconnaître les EAU. L’art vient de là et tous les artistes ont le droit d’être remarqué et introduit sur la scène internationale. Malheureusement, beaucoup d’artistes qui méritent d’être de renommée internationale aux Émirats ne le sont pas. L’art est aussi, d’une certaine façon, devenu très politique, à moins que vous n’ayez déjà un nom dans ce secteur et que vous soyez financé. De même si vous n’êtes pas connu, personne ne vous remarquera. C’est un langage très incompréhensible dont je témoigne et les gens oublient toujours que l’art est un langage universel sans barrière aucune.

Plus généralement, pensez-vous qu’un artiste doit jouer un rôle dans la société contemporaine ? Ou doit-il suivre la formule « l’art pour l’art » ?
C’est très difficile parce que c’est un peu les deux. Selon moi, l’art est un langage universel et chacun a le droit de s’exprimer et je crois que chaque artiste est responsable pour le rôle qu’il joue dans la société. Si vous êtes capable de suivre l’art, vous pouvez comprendre d’où le monde vient.

Quels sont vos futures projets et vos ambitions ?
Mon futur projet sera titanesque, il est prévu pour début 2010 et je suis très heureux de pouvoir le faire avec Carbon 12, une galerie de Dubaï qui suit les dernières tendances et fait la part belle à l’international. Ils parlent le même langage universel que moi et cela résume très bien mon style. Tout ce que je pense je le dirai. En même temps ça sera une collaboration avec un artiste international qui est considéré comme un maître. Et j’ai l’honneur d’être associé à cet artiste si particulier. C’est une surprise !

Si vous étiez…
Un film…  Le magicien d’Oz
Une ville… Je serais Londres
Une langue… Je serais la langue française (j’ai besoin de vos lecteurs pour m’apprécier)
Un sport… Je serai tous les jeux Olympiques
Un vêtement…  un sac Hermès crocodile modèle « Grace Kelly » en noir et or

Pour finir sur une « french touch », un petit mot en français peut-être ?
Je t’aime pour toujours!

La rédaction de dubai madame

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