Interview de chef : la Parole au Chef Ihab Andraos, Chef Exécutif de Three Cuts Steakhouse & Bar

RESTAURANTS, BARS, CLUBS
La rédaction
24 septembre 2024
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Nous avons rencontré le Chef Ihab Andraos au THREE CUTS, le dernier projet de Joe et Jason Bassili, père et fils, qui a ouvert cet été au sommet du Nakheel Mall, Palm Jumeirah. Le Chef Ihab, originaire du Liban, nous en dit plus sur son parcours et son nouveau restaurant. Tout ce qui figure sur la carte représente une « envie », un plat favori ou populaire qu’il aime savourer lui-même.

Chef depuis combien de temps êtes-vous à Dubai ?

Je profite de l’effervescence de Dubai depuis 2022 !

Chef Ihab Andraos, parlez-nous de votre parcours en bref :

J’ai commencé mon aventure culinaire tout en étudiant à l’École hôtelière Al-Kafaàt, jonglant entre les études et les casseroles. En 2013, j’ai rejoint le « Metropole », où j’ai débuté comme commis avant de gravir les échelons jusqu’au poste de sous-chef. Après six ans, j’ai intégré « La Centrale », l’un des établissements gastronomiques les plus anciens de Beyrouth, en tant qu’assistant-chef. Un passage en Arabie Saoudite s’est ensuite présenté, où j’ai dirigé les cuisines du « Ritage by Maroun Chedid ».

Puis, direction Dubai où j’ai rejoint le « One&Only The Palm » en tant que sous-chef, responsable des banquets, sous la supervision du chef étoilé Yannick Alléno. Aujourd’hui, « Three Cuts » représente mon premier projet culinaire à Dubai.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la cuisine ?

La cuisine a toujours été une passion profonde. En grandissant, j’ai appris à apprécier la terre, la récolte et le plaisir de transformer des produits frais et biologiques en véritables délices. Ce lien avec la nature et le terroir m’a inspiré à me lancer dans la gastronomie.

Chef Ihab Andraos, votre plat préféré…

…de votre enfance : Le Frikeh, un plat traditionnel du sud du Liban que ma grand-mère maîtrisait à la perfection. Il s’agit de blé vert cuit lentement avec des morceaux de viande pendant 12 heures.
…à cuisiner : Le bœuf bourguignon. J’adore équilibrer les saveurs riches et réconfortantes de ce plat.
…à déguster : Les plats traditionnels français, tout simplement !

Pourquoi avoir choisi Dubai ?

Dubai est une ville où les opportunités sont infinies. C’est le cadre idéal pour partager mon savoir-faire culinaire et offrir une expérience unique.

Quelques mots sur votre restaurant actuel : Three Cuts Steakhouse & Bar

Situé sur le rooftop du Nakheel Mall, Three Cuts est le fruit d’un duo père-fils, Joe et Jason Bassili. Comme son nom l’indique, nous nous spécialisons dans trois coupes de viande, avec un menu simple mais sophistiqué. Chez nous, pas de longues cartes, mais des plats qui marquent les esprits !
Le restaurant est maintenant ouvert pour le déjeuner et propose une formule ‘Business Lunch’ très intéressante.

Vos adresses préférées à Dubai :

Pour un repas sans chichi : Babel à Downtown Dubai. Chaque bouchée me ramène aux saveurs de mon enfance, des plats que ma grand-mère me préparait.
Pour se faire plaisir : L’hôtel Bab Al Shams, dans le désert. C’est mon refuge de tranquillité, surtout en hiver.
Pour une bonne pâtisserie : Je ne suis pas vraiment fan de desserts, mais j’apprécie de temps à autre une belle pâtisserie !
Pour acheter de bons produits : Je fais confiance à mes fournisseurs pour dénicher les meilleurs produits.
Votre restaurant préféré en France ou ailleurs : Mon adresse de cœur reste La Centrale à Beyrouth – une cuisine excellente, pleine de souvenirs.
Un chef qui vous inspire : Yannick Alléno et Stephan Loison. J’ai eu la chance de travailler sous leur direction et j’ai énormément appris à leurs côtés.

Chef Ihab Andraos, qu’est-ce que vous cuisinez quand vous n’avez pas envie de cuisiner ?

Quand je rentre tard du travail et que je n’ai pas envie de cuisiner, je prépare un simple sandwich au labneh ou au fromage. Rapide et réconfortant !

Comment conciliez-vous votre vie de chef et celle de parent ?

Être chef n’est pas simple, c’est un défi constant d’équilibrer le travail et la vie personnelle. Mais je m’efforce toujours de trouver cet équilibre.