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Parole d’entrepreneur : la parole à Sokona Diaby, fondatrice de L’Émancipatrice !

sokona diaby

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Sokona Diaby, fondatrice de So’Cup et de L’Émancipatrice, qui nous parle de son parcours inspirant ainsi que de sa vision de l’entrepreneuriat.

L’Émancipatrice est votre première boite ?

L’Émancipatrice, lancée en 2023 est ma deuxième société. J’ai démarré l’aventure entrepreneuriale en France avec So’Cup en 2017. Cette première entreprise est d’ailleurs toujours en activité.

Sokona, depuis combien de temps à Dubai ?

Je vis en famille à Dubai depuis l’automne 2019.

Présentez-nous L’Émancipatrice en quelques lignes…

L’Émancipatrice est née de mon parcours entrepreneurial personnel. Avec le succès de So’Cup, on me posait énormément de questions sur les réseaux sociaux au sujet de la création de ma marque. Je répondais à tout le monde, mais cela me prenait beaucoup de temps. J’ai donc eu l’idée de regrouper toutes ces informations dans une formation.

À travers L’Émancipatrice, je propose des formations en ligne qui accompagnent les entrepreneurs dans la création ou le relancement de leur marque e-commerce, en leur fournissant toutes les clés pour bâtir un business rentable et pérenne.
Mon programme phare, le Business Game, est une formation intensive de 12 semaines qui détaille toutes les étapes pour développer une marque forte, attirer une communauté engagée et réaliser ses premières ventes en 90 jours.

En parallèle, je propose un mentorat personnalisé aux entrepreneurs souhaitant accélérer la croissance de leur entreprise, avec un plan d’action sur mesure et des stratégies concrètes pour maximiser leur potentiel.

Est-ce que vous avez toujours rêvé d’être entrepreneur ?

Non pas vraiment parce qu’au départ je ne savais pas forcément que cette voie pouvait s’ouvrir à moi. J’ai fait des études dans le social, j’avais très peu d’entrepreneurs autour de moi et j’avais l’image de l’entrepreneur comme un homme d’affaire en costard d’une cinquantaine d’année. Quand j’ai compris la force et magie du digital, j’ai réalisé que tout le monde pouvait lancer un produit ou un service, y compris moi !

Sokona, qu’est-ce qui a provoqué le déclic pour sauter le pas ?

Pour moi, cela a commencé par une fatigue liée au travail. Avant de lancer So’Sup en France, je travaillais dans le secteur social, en contact quotidien avec la misère du monde. C’était très éprouvant car il y avait peu de moyens et, par conséquent, peu de solutions. J’étais au bord du burn-out et, en même temps, j’éprouvais un fort besoin de liberté. J’ai eu un déclic quand j’ai voulu poser des congés et que mon patron me les a refusés ! Je me suis dit que je n’avais plus d’autre choix que d’entreprendre.

Il ne me restait plus qu’à trouver l’idée. J’utilisais déjà la cup menstruelle, un produit encore peu connu à l’époque, et j’en vantais les mérites autour de moi… Un jour, en vacances, devant mon enthousiasme pour ce produit, ma sœur et ma belle-sœur m’ont dit : « Arrête le social et va vendre des cups ! ». Ça a été comme une révélation pour moi.

Sokona, pourquoi avoir choisi Dubai pour entreprendre ?

Je n’ai pas vraiment choisi Dubai pour entreprendre, mais plutôt pour y vivre tout simplement. Je trouvais le climat en France anxiogène. J’avais seulement besoin d’une connexion internet pour travailler. Nous avons hésité avec le Canada, mais la météo m’a littéralement refroidie. J’ai donc préféré la chaleur de Dubai aux -20 degrés.

Quels sont les challenges/difficultés/facilités pour entreprendre à Dubai ?

Facilités : L’énergie positive de la ville et la présence de nombreux entrepreneurs dynamiques créent un environnement stimulant qui pousse à rester en mouvement et à se dépasser en permanence.
Challenges : La pression est constante. Il n’y a pas de soutien ou d’aides sociales ; c’est une course continue où il faut avancer, sous peine de se faire dépasser. En d’autres termes, c’est un peu « marche ou crève ! ». Cet inconfort, bien que difficile, pousse à se surpasser et à donner le meilleur de soi-même. Finalement, c’est une force qui s’avère plus positive que négative.
Difficultés : S’adapter à une culture très différente peut parfois être un défi, tout comme trouver des personnes compétentes et spécialisées correspondant exactement aux vos besoins.

Quelle est votre source de motivation chaque jour ?

Personnellement : mes enfants sont ma principale source de motivation ; je me bats chaque jour pour eux. Et aussi pour préserver mon confort de vie, un équilibre que je ne veux pas perdre.
Professionnellement : avoir un impact ! Contribuer à l’émancipation des femmes est une grande source de motivation pour moi. Cela me rappelle mes débuts dans le domaine social, où j’apportais mon aide à ceux qui en avaient besoin. Aujourd’hui, j’aide les femmes à gagner en indépendance, tant sur le plan social que financier. C’est concret et porteur de sens pour moi.

Sokona, avec le recul, que referiez-vous différemment ?

Rien, car chaque erreur m’a permis de me forger, de prendre du recul et de rebondir. L’essentiel est de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Plus on en fait, plus on apprend. Les échecs permettent de mieux apprécier les réussites.
Être résilient est un atout, mais ce n’est pas une condition absolue pour réussir en tant qu’entrepreneur. Il n’y a pas de profil type ; on veut souvent nous mettre dans des cases, mais chacun peut créer sa propre façon d’entreprendre.

Avez-vous bénéficié d’aides pour vous lancer ?

Pas vraiment, j’ai juste bénéficié d’un soutien financier de la part de ma famille, notamment de mon mari et de ma sœur. Être en fonds propres m’a permis de rester libre dans mes décisions, sans avoir à lever des fonds, ce qui m’aurait peut-être contrainte à céder une partie du contrôle de mon entreprise.

Si vous aviez deux conseils à donner au futur entrepreneur qui vous lit ?

J’en ai 3 !

1. Ayez confiance en vous : Soyez aligné avec ce que vous faites. Tant que vous apprenez, même si cela prend plus de temps que prévu, vous pouvez réussir.
2. Ne négligez pas le marketing : Ne vous laissez pas emporter par l’euphorie de l’idée. Établissez une stratégie solide et réfléchissez à l’intérêt de votre projet. L’objectif est de générer du profit dès le début.
3. N’hésitez pas à vous former : La formation continue est essentielle pour évoluer et surmonter les défis.

Deux bons outils digitaux ?

• Les réseaux sociaux : parce que tant qu’on ne fait pas de publicité payante, c’est gratuit ! Ils offrent une opportunité incroyable de toucher des milliers de personnes simplement en créant du contenu impactant. Pourtant, cet outil reste sous-exploité par de nombreux entrepreneurs.

• L’emailing : pour moi là encore, un outil trop peu exploité. Un bon contenu par email via une newsletter peut générer des leads de qualité ; et un lead mail vaut 5 abonnés sur les réseaux sociaux. En termes d’outils, j’aime bien Klaviyo pour la partie e-commerce, et sinon ActivCampaign que je trouve très performant.

Deux bons réseaux de networking à Dubai ?

• Groupes Facebook : certains groupes permettent de réseauter.
• MAJ, je participe d’ailleurs à leur prochain évènement dans lequel j’interviens.

Et deux bonnes adresses à Dubai ?

• Sustainable City : c’est mon quartier et c’est pour moi un lieu unique. C’est comme un petit coin de campagne à Dubai, avec l’odeur de la ferme, des zones de verdure, des animaux, des restaurants/cafés bio ou vegan, des espaces de remise en forme… Une véritable bulle.

• Le désert : j’adore le calme qui y règne, particulièrement au lever ou au coucher du soleil. C’est un endroit apaisant, où l’on peut se reconnecter à soi-même.

Sokona, comment conciliez-vous vie de parents et d’entrepreneur ?

Je fais de mon mieux, mais ce n’est pas toujours facile. Je suis maman de deux enfants et travailler avec mon conjoint est un atout. À Dubai, le soutien des « nannies » est un véritable soulagement, car cela permet de mieux gérer le quotidien.

Des projets futurs ?

Je viens de créer une communauté privée réservée aux femmes entrepreneuses. L’idée est de rompre l’isolement entrepreneurial et d’avoir également sur cette plateforme unique un des modules de formation, d’accompagnement et d’un espace de partage.
Il s’agit d’une plateforme tout en 1.

PETIT PORTRAIT INDISCRET

Plutôt matinal ou oiseau de nuit ? Matinal. J’aime bien me lever tôt pour profiter pleinement de la journée.
Plutôt café-croissant ou petit-déjeuner healthy ? Café-croissant ! Je suis très gourmande et la viennoiserie française est inégalable.
Plutôt sport extrême ou méditation ? Aucun des deux ! Je ne suis pas sportive, mais je viens de commencer le pilates et le swing yoga.
Plutôt robe-sandales ou tailleur-talons ? Les deux, cela dépend de mon humeur et du confort. J’aime la mode, même en tenue décontractée, j’essaie toujours d’avoir du style.
Plutôt week-end cocooning ou fiesta ? Plutôt cocooning. Je suis assez casanière, j’aime être chez moi, mais je sors de temps en temps.
Plutôt cigale ou fourmi ? Je peux être très fourmi quand il le faut, mais il y a aussi une partie de moi qui est très cigale.

LE MOT DE LA FIN :

Ma citation favorite vient d’Albert Einstein : la folie c’est de croire qu’en faisant toujours la même chose on puisse arriver à un résultat différent.
N’ayez donc aucune crainte de vous lancer dans ce qui vous fait vibrer au risque de passer à côté.

Contacts de Sokona Diaby :

Instagram : @l_emancipatrice
Email : contact@lemancipatrice.com

La rédaction

La rédaction, c’est une équipe de passionné(e)s par l’écriture et les « histoires » de Dubai. Retrouvez l’ensemble de l’équipe rédactionnelle actuelle sur la page Qui-sommes-nous.

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